L’IUT et L’ESIROI bientôt réunis

Le chantier de l’extension de l’IUT de Saint-Pierre se poursuit. Le bâtiment dont la livraison est attendue en avril 2020 abritera également l’Ecole supérieur d’ingénieurs de l’océan indien (ESIROI). A Terme, le site accueillera quelque 1500 étudiants.

Avec ses 950 élèves, c’est un des Instituts technologiques universitaires (IUT) les plus attractifs de France. L’IUT de Saint-Pierre reçoit dix fois plus de candidatures qu’il ne peut en accueillir. Un succès qui l’a poussé à s’agrandir. Depuis l’an dernier, un bâtiment est en construction dans son enceinte. Il doit accueillir sur 800 m2 les deux derniers nés des départements de l’établissement: Hygiène sécurité Environnement et Techniques de commercialisation.

Il abritera également sur 2600 m2 l’École supérieure d’ingénieurs de l’océan Indien. Seule une des trois spécialités de l’Esiroi, Bâtiments et énergies, est actuellement localisée dans le Sud, les deux autres (Agroalimentaire et Informatique et télécommunications numériques) étant dispensées à la technopole de Saint-Denis.

Cette relocalisation permettra non seulement de réunir l’ensemble des spécialités de cette école qui accueille 185 étudiants, mais au-delà de recréer le « lien naturel » existant entre l’IUT et l’Esiroi. « Nous avons trois départements : génie civil, génie biologique et réseaux et télécommunications qui sont directement en lien avec l’école d’ingénieurs. Il nous faut mu actualiser les plateaux et les équipes », affirme Richard Lorion, le directeur de l’IUT. Son homologue de l’Esiroi, Lalaonirina Rakotomana Ravelonarivo y voit pour sa part la possibilité de favoriser les projets pluridisciplinaires et de créer un pôle Sciences, technologies et santé avec l’implantation prochaine de l’UFR Santé, de l’autre côté de la route.

À l’occasion d’une visite de chantier, l’ensemble des partenaires de cette opération à 15 millions d’euros ont fait le déplacement hier dans la capitale du Sud. Le président de Région, Didier Robert, a mis au pot trois millions d’euros auxquels s’ajoutent les 9 millions d’euros du fonds Feder.

L’État a contribué à hauteur de 3,5 millions d’euros et l’Ademe a complété avec une enveloppe de 180 000 euros. La Civis a pour sa part mis à disposition une parcelle de 11400 m² afin d’y aménager un parking provisoire.

Livraison de l’ESIROI en Avril 2020

Modélisation de l’ESIROI

Le député et conseiller communautaire, David Lorion, est d’ailleurs venu avec plusieurs cas quêtes. « C’est une aventure personnelle, un fil rouge dans toute ma carrière politique », a-t il souligné en rappelant qu’il a suivi le projet en tant qu’adjoint à l’urbanisme à la mairie de Saint-Pierre, puis en tant que responsable à l’aménagement à la Civis, en tant que conseiller régional pour trouver les financements européens et aujourd’hui en tant que député, afin de demander des postes pour les deux nouveaux départements de l’IUT.

« Quelquefois, on ne fait pas de la politique pour rien. Quand on sème des graines, on a parfois le temps de goûter les fruits au petit-déjeuner », glisse-t-il avec un brin d’émotion.

Didier Robert a quant à lui voulu mettre l’accent sur l’importance de la « cohérence des politiques publiques ».« Lorsque tous les partenaires jouent la même partition, nous arrivons à ce genre de résultat », a-t-il déclaré avant d’ajouter que « près d’un tiers du programme d’investissement global » de la Région a été consacré à la micro-région sud depuis 2010. Le bâtiment, qui s’inscrit dans une démarche de « frugalité » en espace, en énergie, en technicité et en matière, louer son toit pour produire de l’énergie photovoltaïque. Sa livraison est programmée pour avril 2020.

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Source : Le Quotidien – Gaëlle GONTHIER – 27 Juin 2019