Les élèves de Piton B, à Saint-Leu, hier, étaient en fête. Leur nouvelle école, baptisée Mario-Hoarau, a été inaugurée en grande pompe.
«La fausse pelouse par terre, c’est mieux et ça fait pas mal quand on tombe », indique une élève. La petite fille, comme tous ses camarades de l’école Piton B réputée pour son état de délabrement, semble très contente de sa nouvelle école, l’école Mario-Hoarau, inaugurée hier dans le quartier de Piton Bois-de-Nèfles. Mais la jeune élève, impliquée dans la cérémonie puisqu’elle a chanté une chanson devant ses camarades, les parents et les officiels, se félicite aussi de disposer de «toilettes propres, des lavabos ronds et des ascenseurs pour si on est handicapé ».
« En 2014, Saint-Leu est entrée dans l’ère du développement économique avec l’ouverture d’une zone commerciale au Portail. En 2016, nous entrons de plain-pied dans l’ère des grands équipements », a discouru le député-maire, Thierry Robert. Qui dit grands équipements dit grandes inaugurations; après celle de la piscine le 7 octobre, la cérémonie hier était également grandiose, à la hauteur de l’événement pour le quartier et les enfants des écoles.
Une école bioclimatique
L’école Mario-Hoarau accueille depuis mardi les enfants scolarisés à Piton B. À la rentrée 2017, les maternelles de Piton viendront s’ajouter à leurs aînés, dans une partie séparée. L’école a coûté quelque neuf millions d’euros, y compris la voie d’accès. « Sur les trente projets proposés, celui-ci était le plus coûteux, a indiqué l’inspecteur de circonscription Patrick Avet-Rochex dans son allocution. Il dispose d’un espace à travailler et d’un espace à vivre qui correspond aux standards du XXI siècle ».
La construction, en bois et bioclimatique a, il est vrai, de l’allure. « C’est un bonheur d’emménager ici, se réjouit Anne Fouré, la directrice. Les volumes géométriques, la lumière, la vue sur l’infini de la mer, la verdure sur la toiture, la température contenue dans les classes, ça impacte l’esprit des enfants.»
Sur une surface de 2643 m², le groupe scolaire propose seize classes. Au rez-de-chaussée, les bureaux font face à la salle de restauration. Entre les deux ailes, une cour recouverte de gazon artificiel moelleux sous le pied sépare un amphithéâtre d’une salle de mobilité. Au-delà des gradins, à l’étage, une autre cour s’étend entre l’aire réservée aux maternelles et le reste de l’école. Les coursives protégées par des claustras donnent sur les salles de classe, la bibliothèque, la salle informatique. L’ensemble compose sans doute la plus belle école de l’île.
Même si Anne Fouré regrette l’absence d’un préau pour protéger ses protégés des intempéries. Les petits plats ont été mis hier dans les grands. Mario Lechat a remercié pour la mémoire de son père Mario Hoarau, maire de Saint-Leu de 1945 à 1958 et premier président du conseil régional, entre 1983 et 1986. Serge Hoarau, maire de Petite-Ile, était présent au titre d’avoir piloté le projet d’Anru à l’époque. « Maintenant que le rattrapage est quasiment terminé – la médiathèque du centre-ville doit ouvrir en 2017-, on peut aller vers les standards de la ville moderne et le Saint-Leu de 2030 », a promis Thierry Robert.
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Source : Le Quotidien de la Réunion – Philippe NANPON – 28 Octobre 2016